AXART propose un nouveau projet dans son espace solo pour débuter l’année 2025 : une résidence d’artistes suivi d’une exposition. L’objectif est d’offrir un espace dédié à la création à 4 artistes et un espace de partage avec le public. AXART souhaite aider les artistes à sortir de l’isolement, à échanger et créer en collégialité avec d’autres artistes, à se réunir autour d’une thématique commune, tout en rendant accessible aux citoyens et citoyennes le processus de recherche, de développement et de création derrière une œuvre et une exposition.
Lumière, fissure et imperfection
Une citation de Leonard Cohen guide ce projet : « Il y a une fissure en chaque chose, c'est ainsi que la lumière peut rentrer ». Il s'agit du refrain de la chanson « Anthem », dans l'album The Future sorti en novembre 1992. Dans cette chanson, Cohen évoque sa recherche de la plénitude. Il invite à oublier la perfection et à accepter l’imperfection.
4 artistes, 4 propositions
Le projet Fissure entend aussi faire cohabiter et dialoguer les créations des 4 artistes.
Michel Desroches part de quelques mots émergés d'une nuit de réflexions et complétés dans une marche dans un sentier au parc national du Bic. Ces mots imagent l'angle qu’il veut donner au projet, comme une ouverture entre deux mondes, une opposition, une tension salutaire qui se retrouvent dans la lumière de la quête de sens. Tout ça se traduit dans sa démarche artistique qui tend de plus en plus à marier l'organique et le géométrique, l'émotif et le rationnel.
Pour Nathalie Dupont, la fissure, à la fois métaphore et réalité, évoque la transformation et la résilience. Les fissures révèlent les nuances et les complexités de l'existence humaine. Elle souhaite explorer la thématique entre la faille et la lumière, dans un processus, allant de l’écriture, à la peinture à l’acrylique en impression monotype et du dessin à l’encre dans un carnet de croquis évolutif.
La peinture de Nicole Jalbert peut être définie comme une danse intimement liée au vivant, une méditation en action qui favorise l’émergence des formes en s’imprégnant avec lenteur d’un lieu ou d’un sujet pour tendre vers une expression authentique par le geste, une disposition, un état de présence pour ensuite aller vers l’autre, le toucher, le faire s’interroger. Cela fait écho au thème car il est reconduit à la sensation d’intégralité.
Karolann St-Amand propose de créer des diptyques qui combinent poésie et photographie. Les œuvres seront ancrées dans une poésie du quotidien, autour de la maison, de la nature et des frontières entre les deux. Ce qui l’interpelle dans la thématique, c’est l’idée de la lumière et de la fissure, le fait que l’un traverse l’autre, mais aussi la cohabitation des deux. L’image de la fissure rappelle celle de l’interstice, des possibles qui s’ouvrent entre deux espaces.